L'actualité de la crise : PLÉTHORE DE DILEMMES, par François Leclerc

Billet invité

La politique est l’art du possible prétendent certains, d’autres préfèrent considérer que c’est au contraire celui de repousser ses limites. Les dirigeants occidentaux sont partisans de la première conception, mais ils se heurtent en conséquence à des choix qui ne présentent que de mauvaises solutions.

Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe – de manière plus aiguë dans ce dernier cas, tout du moins pour l’instant – ils sont confrontés à un même dilemme d’ordre général : comment en même temps réduire le déficit public et favoriser la croissance, ce qui y contribuera par la suite ? L’impasse étant faite sur la seconde option , un sacré pari sur l’avenir est tenté.

En Europe, un autre dilemme reste entier : si une restructuration de la dette souveraine des Etats entrés dans la zone des tempêtes est inévitable, comment en protéger les banques dont il est depuis le début de la crise attendu une solution qui ne vient pas ? Nous sommes là dans une application du principe des vases communicants particulièrement pernicieuse.

Forts à la tâche, ces mêmes dirigeants doivent aussi résoudre une problématique qu’ils situent au cœur des difficultés qu’ils rencontrent : si, à la recherche d’une meilleure rentabilité, les capitaux se ruent vers les pays émergents, comment remédier au déséquilibre qu’ils attribuent à la seule sous-évaluation du yuan ? C’est le sujet que va traiter Nicolas Sarkozy en tournant autour du pot de la réforme du système international, n’ayant pas obtenu de Barack Obama – comme il etait prévisible – l’autorisation d’entrer dans le vif du sujet.

Pour mémoire, car dans ce domaine une page a été tournée, ils vont devoir admettre que les instruments financiers les plus sophistiqués, comme la titrisation, qui permettaient de développer sans risque l’endettement et de remédier à la distribution inégalitaire de la richesse tout en maintenant la consommation, ne pourront plus faire les miracles d’antan. Ils ne sont en effet pas au bout de leurs peines pour relancer ce marché moribond, où la confiance des investisseurs ne règne plus.

La politique est l’art de gérer des contradictions, le grand mot est lâché. Et cela tombe bien, car de nouvelles occasions d’exercer ce talent vont être données à ceux qui en font profession.

Le Royaume-Uni est soumis à une cure d’austérité qui fait dire aux britanniques eux-mêmes, avec une expérience certaine, que les années Thatcher n’étaient rien à côté de celles qui se présentent. Ayant, contrairement aux pays de la zone euro, la possibilité de laisser filer sa monnaie, le gouvernement britannique tente ainsi d’impulser sa croissance économique grâce au développement de ses exportations. Mais cela ne suffit pas, et le pays est menacé de stagflation, c’est à dire du mélange de la stagnation et de l’inflation. Car l’inflation continue à grimper et la croissance à s’époumoner.

Stoïque, au cœur de cette contradiction, la Bank of England résiste à tous les vents et ne bouge pas. Elle ne remet pas en marche la planche à billet mais ne remonte pas non plus son taux directeur. Les uns attribuant à la force de caractère de son gouverneur, Mervyn King, cette ténacité dans l’adversité, les autres préférant constater une paralysie résultant de l’absence de bons choix possibles.

Le gouvernement espagnol n’est pas mieux loti. Après avoir lui aussi imposé une rigueur sans précédent, il doit se résoudre à s’atteler à ce qui est à l’origine première de ses problèmes : la gigantesque dette privée de son énorme bulle immobilière, dont les banques tentent de contenir et maîtriser l’éclatement. Au premier rang d’entre elles, les Cajas, le réseau des caisses d’épargne qui en Espagne pèse la moitié du système bancaire. Le gouvernement est pris dans une autre contradiction : comment continuer à renflouer les Cajas, pour des montants estimés s’exprimant désormais en dizaines de milliards d’euros, alors qu’il doit impérativement réduire son endettement pour répondre aux exigences des marchés  ?

S’efforçant de passer entre les gouttes et d’attirer les investisseurs privés, pour ne pas avoir à mettre la main à la poche lui-même, il se prépare à présenter ses filles à marier sous leurs plus beaux jours, avec comme dot la promesse d’un changement de statut visant à en faire des banques comme les autres. Mais c’est une échappatoire, car il faudra pour parvenir aux fiançailles masquer la réelle étendue de leur état, ce qui ne trompera pas et va replacer le gouvernement face au même mur. D’autant que les Cajas se révoltent devant la perspective de la perte de leur identité.

Devant ces choix impossibles, des ruses sont recherchées et seront peut-être tentées. La dernière en date concerne la restructuration de la dette grecque, que seuls les politiques ne veulent pas reconnaître comme étant inévitable, car ils ne savent pas en gérer les conséquences et craignent en l’évoquant à voix haute de précipiter le mouvement et d’étendre à d’autres pays leurs difficultés. Un plan serait cependant à l’étude, dont même l’existence ne veut pas être reconnue, pour les raisons sus-dites.

Quel est le montage envisagé ? Il consisterait à prêter des fonds à la Grèce et à l’Irlande, via le fonds de stabilité européen, qui irait emprunter sur le marché avec la garantie des Etats, afin qu’ils rachètent sur le marché secondaire leur propre dette. L’idée étant que le taux de celle-ci ayant augmenté, sa valeur aura baissé d’autant (c’est ainsi que cela marche) et qu’il en résultera pour le pays considéré une économie : le différentiel entre le taux initial de son émission et celui que lui accordera le fonds européen. Ce savant mécanisme de restructuration n’imposant pas de peine aux banques détentrices de la dette grecque – dont la BCE – aurait pour effet de faire baisser la charge du service de la dette…

Hélas, les meilleurs plans peuvent avoir des limites, quand ils n’ont pas une faille. Faisons les calculs : la dette grecque à 10 ans se négocie actuellement sur le marché à 71% de sa valeur faciale d’émission, soit une décote de 29%. Mais l’on peut se demander quels seraient les effets effectifs du plan. Selon Harvinder Sian, un analyste de Royal Bank of Scotland, la Grèce ne pourrait attendre de son application en 2013, à l’échéance fatidique du prêt européen en cours, qu’une diminution de sa dette globale de 158% à 153% de son PIB… Les Etats européens, via les banques qui se retrouveraient en première ligne et qu’il faudrait aider, sont en réalité confrontés à la menace d’une décote qui irait bien au-delà de ce que ce mécanisme peut permettre d’obtenir. Le problème reste donc entier.

Durer reste la pierre cardinale des stratégies adoptées, un bien grand mot pour peu de chose. Mais, plus le temps passe, plus les contradictions s’accumulent. Les lendemains de crise sont saumâtres quand elle rebondit sous d’autres formes.

103 réponses sur “L'actualité de la crise : PLÉTHORE DE DILEMMES, par François Leclerc”

  1. Que d’intrigues…Que d’intrigues!…Les éventails sont de rigueurs…En attendant les mantilles noires pour de nouvelles veuves…

    1. @idle: «Que d’intrigues…Que d’intrigues!» En effet, je n’y comprends plus rien. Tout ce qu’il me reste à faire, c’est d’attendre. Quoi? Aucune idée mais j’attends…
      Deux-Montagnes Québec

  2. Pour illustrer votre billet François;

    Jean-Claude Juncker Says Not To Rule Out Europe Becoming A Ponzi Protectorate

    http://www.zerohedge.com/article/jean-claude-juncker-says-not-rule-out-europe-becoming-ponzi-protectorate

    Et  »l’ami Cowen’ qui va au devant d’un vote de confiance la semaine prochaine.L’opposition demande des élections mais immédiates pas en mars!

    The first casualty of the great Irish « pension funded banker bail out » is the man responsible, Brian Cowen, himself. The Taoiseach has stepped down as the Fianna Fáil party leader, but says he will continue to remain in office as Taoiseach.

    http://www.zerohedge.com/article/brian-cowen-resigns-fianna-fail-head-irish-leadership-chaos

    1. A supposer que Fine Gael succède à Fianna Fail, on peut lui souhaiter bon courage s’il ne veut pas (et il n’en veut pas) restructurer la dette.
      Au prochain retour de l’Irlande sur les marchés (avril ?), il lui faudra plus que du fighting spririt.
      A se demander s’il ne vaut mieux pas que FG s’y casse les dents d’abord, pour le PT comme le Sinn Fein …

  3. Un bonheur de clarté et de lucidité. Pas sûr que le mot bonheur soit approprié !

    Vu de l’extérieur de la finance, cette crise a des apparences de crise de réalité. A force d’avoir décollé l’argent de ses contreparties échangeables, de l’avoir donc détourné de son sens, via
    – les crédits qui créent de l’argent qui ne prend valeur réelle qu’à remboursement
    – la circulation d’argent sans rien d’uatre, flux suspendus,
    j’ose me demander si cet argent dont on parle est réel.

    Il est réel pour celui qui n’a pas de mécanismes de crétaion ou d’absorption, c’est-à-dire l »individu. Mais les banques ont des jeux d’écriture (valeur des assets immobliers par exemple). Les pays ont l’émission monétaire. Le marché ne regarde pas la valeur réelle de l’aregnt, mais sa valeu d’intoxication finalement, avec des instruments curieux comme les agences de notation, ou les audits façon Enron.

    Comem cela a été dit, la finance parlant d’économie réelle se désigne en creux comme irréelle. L’argent dont on parle n’est peut-être plus le même que celui que nous utilisons au quotidien pour acheter nos produits sur les vrais marchés. Les traders parlent de cette addiction proche des jeux. Ce parfum de Matrix m’étonne à chaque fois. Mais y a-t-il un grand architecte ? Même pas sur !

    1. L’argent c’est le pouvoir mon cher Quidam, il faut juste garder les manettes. Comme ils (financiers et politiques) ont été suffisamment stupides pour se laisser embarquer dans ce trou sans fin de dettes, dont la majeure partie ne seront pas remboursées, ils n’ont plus qu’une chose à faire. Jouer la montre. L’ennui c’est qu’ils ne savent bien où ils vont. Nous oui : perte de confiances dan le système des financiers qui se réfugient sur les biens de base (blé, pétrole, etc..) montée de ces derniers, donc hausse du coût de la vie. Ajouté à la baisse des budgets des états plombés par les dettes… Donc révoltes sociales, montée des extrêmes aux élections… Pour arriver à la guerre.

      C’était la petite théorie du jour.

      En espérant me tromper

  4. El Païs écrivait que le gouvernement Zapatero pourrait décider de nationaliser temporairement les Caisses d’Epargne.

    1. Ca risque, Vigneron.
      Il serait intéressant de savoir leur taux d’alcoolémie aux crédits hypothécaires. Santanders en est peut-être bourrée aussi.

      Je ne connais pas la Manzana verde.. étonnant de ma part. Par contre, une Pinna colada, c’est délicieux, ce machin. Surtout si on la prépare soi-même.

    2. @ yvan

      Je ne connais pas la Manzana verde.. étonnant de ma part

      Tu perds rien. Ignoble, comme tous les infâmes alcools et spiritueux espagnols d’ailleurs. Quand je pense à ces cohortes françaises de touristes de la détaxe décomplexée qui remplissent les coffres de Titinne et vident leurs comptes courants avec cette daube frelatée… Qu’ils crèvent cirrhotiques et alzheimerisés, j’les pleurerai pas ces blaireaux.

    3. Ces blaireaux…
      Tu y vas un peu fort, Bachus.

      Nous nous sommes bien tous enivrés, de ces châteaux en Espagne…

      Notes, je suis immunisé : la greffe de foie est reconnue maladie professionnelle dans mon métier.
      Et en plus… je me sucre.

    4. Des logements, surtout des merveilleux châteaux en Espagne, pouraient toujours essayer de se proposer
      comme résidence pour des retraités européens, comme maisons de convalescence,…
      ou comme centre de conférences d’experts, village d’ accueil de sommités de l’économie …..
      (peut-être pas tous, mais au moins quelques uns ….
      mais bon, les financiers n’ont pas d’état d’âme, et s’il me semble, l’humour n’….. )

    5. C’est clair, Cécile. Il faut utiliser le filon à fond et se faire un maximum de fric.
      Et quand les vieux seront les seuls à avoir du pognon, je vois bien un plan pour les faire cracher à 3000 euros par mois. Plus des « services » à la « personne » surtaxés d’enfer, bien sûr.
      Notes, c’est facile, ils n’ont plus toutes leurs facultés intellectuelles et peuvent se faire plumer sans trop râler, puisqu’ils demandent de la chaleur humaine. Autant qu’ils brulent leurs billets, ça les chauffent et remplit les poches de ceux qui en profitent.
      (j’ai entendu ce discours dans un TGV il y a environ 2 ans entre deux commerciales)(ceci n’est PAS une invention)

  5. eh oui, à l’arrivée, les créanciers devront bien rendre un peu de ce qu’ils ont pris…

    1. donc par exemple Bébé Doc …
      (et cela cependant ce temps qu’Aristide, contrairement à JC Duvalier, qui n’a point eu à attendre, attend lui toujours et encore son passeport ……)

  6. Dilemmes et contradictions sont ils bien synonymes ?

    Les choix sont cornéliens mais il n’y a pas d’Auguste pour clamer qu’il est maître de lui même comme de l’univers .

    En fait , nos dirigeants sont platement raciniens et nous livrent en aveugle au destin qui nous emporte .

    Mais chez Racine , ça ne finit jamais bien et la tragédie laisse toujours au moins un cadavre .

    A qui refiler le cadavre – mistigri ?

  7. En ce qui concerne l’Europe et son euro, l’Allemagne en tant que rouleau compresseur en terme d’export reste un véritable problème, non seulement pour la France. Ils demandent aux gouv. de Prague et de Varsovie d’adopter au plus vite l’euro, alors que les pays de l’est (en dehors des pays baltiques) estiment qu’ils peuvent et doivent jouer sur la « malléabilité » (néologisme de ma part) de leur monnaie nationale. Le but des allemands: éviter justement cela pour gagner des parts de marché à l’export.

    1. Je ne sais pas trop de l’Allemagne, m’est ….
      je me demande , s’il n’est pas monté d’une divergence ….
      dont l’objectif même …..

  8. après la Cote Desfossés, la décote va dans le fossé … une obligation se décote si les taux montent ; alors attendre le terme pour récupérer son capital et sa peau de chagrin. Mais François Leclerc a la cote, l’inflation par le don ne fait que commencer …

    1. dans mon regard à moi, les financiers sont masos ….
      c’est la circulation de l’argent -des échanges- qui fait la richesse ….
      (la captation, la cooptation, la profitation, la ploutocratie qui sévissent actuellement ne peuvent que dégénérer l’économie, focaliser la ruine …..
      en bref, je ne les comprends pas, je les trouve absurdes,inconséquents, irréalistes ….

    1. La déflation n’est pas seulement la baisse des prix, mais des salaires aussi, c’est pourquoi tout devient plus cher (et oui!). Phénomène courant pendant les périodes ou la monnaie était accrochée a l’or, qui empêchait l’expansion monétaire. La baisse des prix mène à une réduction générale de la production, engendrant une baisse des salaires, un recul de la consommation, et donc de la demande, accroissant ainsi la baisse des prix.

      C’est encore pire quand la dette privée s’en mêle. C’est la déflation par la dette (debt deflation), les prix et les salaires baissent mais pas les dettes et cela entraine des faillites en chaine.
      La masse monétaire se contracte, les prix et les salaires baissent, la déflation s’installe et frappe de plein fouet les débiteurs parce que les prêts qu’ils ont contractés deviennent plus chers à rembourser en termes réels, et que la monnaie est plus difficile à trouver. Ensuite, il y a une dépression économique.

      Pour votre information, le QE n’est pas faire marcher « la planche a billet ».
      Le déficit (qui est a 9%/PIB pour l’instant aux US) est ce qui créer des actifs financier nets (monnaie).

      L’inflation en Chine et en Inde vient de la spéculation boursière mais aussi et surtout parce que ces pays ont un « dirty peg » au dollar.
      Ils maintiennent leur monnaie artificiellement basse par rapport au dollar et ce faisant, gèrent une parité fixe avec celui-ci et sont de facto une zone dollar.
      Ils perdent le contrôle de leur politique monétaire a cause de cet accrochage au dollar.
      Et si leurs économies ne sont pas dans la même situation que les US, (les US sont en déflation/dépression et la Chine et l’Inde sont a plein régime), toute nouvelle émission monétaire US va engendrer de l’inflation dans ces pays via la parité fixe. La solution est de supprimer cette parité et de laisser leur monnaie s’apprécier.

      L’inverse est aussi vrai. L’Argentine en a fait l’expérience quand sa monnaie était accrochée au dollar. Elle a subit la politique de resserrement monétaire des US a la fin des années 90 afin de calmer l’activité économique US alors que l’économie de l’Argentine était en ralentissement. La spirale déflationniste et la parité fixe au dollar (et les politique d’austérité criminelles du FMI) ont poussé le pays en dépression économique et au défaut.

    2. Voici un article intérressant sur la déflation et l’inflation qui luttent l’une contre l’autre en ce moment. beaucoup sont divisés sur l’orientation prochaine, surtout à cause des QE d’helicopter ben

      On dit souvent qu’une inflation est l’ennemi des rentiers, car il est remboursé en monnaie de singe.
      Personnellement, je trouve que la déflation est encore pire, car elle touche directement le capital déjà existant en plus de la rémunération du capital.

      Je me demande si une hyper déflation ne serait pas une solution (rapide) à la crise.

      http://alex-kerala.blogspot.com/2011/01/quest-ce-qui-arretera-la-fed-et-les.html

    3. ahurissant oui. C’est ahurissant de voir comment derrière un dessin animé à l’air innocent peuvent se cacher tant de dogmes libertariens anti-sociaux tout droit tirés de l’Ecole Autrichienne.

      Du genre la déflation, la baisse des prix, c’est bon pour les gens et l’inflation, la hausse des prix, c’est mauvais. Sauf quand on oublie de parler, comme le note très justement Aliéna, des conséquences sur les salaires.

      Ce dessin animé, c’est de la plus pure désinformation ultra libérale.

      Et il y en aura beaucoup pour tomber dans le panneau….

    4. @ Lamarck
      Pas mal du tout ! Plaisant.

      @Chris 06
      Il y a beacoup de rappel des faits. J’objecterai plutot que c’est trop bernanke-centré alors que ça s’applique à bien d ‘autres économistes en chef. Non, une critique pas tant que ça teintée me semble-t-il.

    5. @Quidam,

      Non, une critique pas tant que ça teintée me semble-t-il.

      vous voulez rire?

      1. prend le point de vue des rentiers : du genre l’inflation c’est mauvais, la déflation c’est bon
      2. tout est de la faute de la FED (et de Bernanke) : comme ça, on évite de parler de la faillite de l’ultra libéralisme, de la déréglementation à tout va, du monétarisme (la croyance dogmatique qu’on peut tout régler par la politique monétaire)… Comme ça Reagan, Bush et tous les membres des différents congrès Républicains (par exemple ceux qui ont voté l’annulation de Glass-Steagal) sont des innocents
      3. et on oublie surtout de parler des cadeaux monumentaux d’imposition aux riches

      Tout ça, c’est du populisme libertarien à la sauce autrichienne dont raffolent les membres du Tea Party.

    6. @aliena

      L’inflation en Chine et en Inde vient de la spéculation boursière mais aussi et surtout parce que ces pays ont un « dirty peg » au dollar.

      L’inflation en Chine et en Inde issues de la spéculation boursière ? Vous êtes allé(e) les dégotter où ces fadaises abracadabrantesques ? Zêtes pas au courant des augmentations de salaire massives comme des plans de relance tout aussi massifs (3000 Milliards de $ en 2009 via les PFL essentiellement) en Chine ?

      Vous appelez ça comment ? De la restriction budgétaire et et de l’austérité monétaire peut-être ? Les chinois ont incommensurablement plus relancé leur économie que les USA, avec inflation à la clef, point.

    7. @Aliena
      La déflation c’est une baisse de l’indice des prix observée sur une période suffisamment longue (wiki).
      Une baisse des salaires en est une conséquence constatée jusqu’à maintenant. A voir ce que cela pourrait donner dans le contexte actuel.
      De toute façon, les salaires ont tendance à baisser depuis un certain temps et cela sans constater une déflation.
      Pour moi votre texte est tout aussi intéressant que la vidéo, avec pour chacun son parti pris. 🙂

    8. dans ma logique à moi, l’argent n’est qu’un moyen commode d’échange
      soit la question pour que l’économie tourne est : est-ce que nous savons partager ?
      si c’est oui alors je ne vois pas de problème
      si c’est non alors de qui on se moque ?

    9. @vigneron

      Oui la Chine a fait une relance économique énorme par le crédit bancaire et l’inflation des biens immobiliers notamment.
      Ils font du « subprime ». En générale, l’inflation d’actif n’est pas considéré techniquement comme de « l’inflation ».
      La population tire plus de revenu de la spéculation immobilière que de son travail.
      Mais je parlais surtout de la « hot money » des grosses banques d’investissements et de la spéculation sur les matières premières au niveau mondial.

      Maintenant, leur relance maintient l’activité économique a pleine capacité et trop de stimulant monétaire en dehors de leur contrôle génère de l’inflation.
      C’est leur beef avec les US et je voulais préciser qu’en tant que zone dollar, la Chine ne maitrise pas sa politique monétaire et elle seule peut decider d’y mettre un terme.
      Et les augmentation de salaire ne doivent pas être si massives puisque la Chine ne consomme que 35% de son PIB (moyenne normale est 70%), le reste est exporté en même temps que leur déflation salariale.

      En résumé, la déflation c’est bien pour ceux qui ont suffisamment de capital et ne doivent pas travailler pour avoir un revenu.
      La valeur de la monnaie augmente du a la contraction de la masse monétaire.

      Merci pour le lien sur la Chine, très intéressant.

  9. Cendrars :

    Moscou est belle comme une sainte napolitaine. Un ciel céruléen reflète, mire, biseaute les mille et mille tours, clochers, campaniles qui se dressent, s’étirent, se cabrent ou, retombant lourdement, s’évasent, se bulbent comme des stalactites polychromes dans un bouillonnement, un vermicellement de lumière (Cendrars, Moravagine, 1926, p. 93).

  10. L’argent,l’argent….!!!
    De fait,comment ne pas lire plus souvent de réflexions sur le Sens
    -du Travail
    -de la Valeur ajoutée
    -du « surbooking » ( de l’évaluation en CM2 à l’Actionnaire cossu de Wall street)

    Hier c’était métro-boulot-dodo et c’était misères chantées par Coluche.
    Aujourd’hui : ??? =Rien !!!
    Qui dénoncera et entraînera un mouvement de réveil de l’Opinion vers une reconnaissance du Sens de Nos Vies.
    Le seul qui vaille.

    Commencer par déboulonner le veau d’or !!! , blue rays ,montres à coups de dizaines de millions…
    Auparavant s’abstenir,si possible,de « moraliser » .un système qui est mort .

  11. La question que je me pose: en quoi une sortie de l’Allemagne de la zone Euro serait une solution?

    Face à des « différentiels de performances » entre les différents pays de la zone avec elle (et vu son poids: question de proportions), serait-ce la solution – actuellement, euro sous-évalué pour l’Allemagne, et surévalué pour bien d’autres -, plutôt plus d’ailleurs pour les autres pays, que pour l’Allemagne elle-même?

    J’ai tout de même l’impression que les problèmes de nature financière sont d’un autre niveau: international, ou « nationaux », selon l’angle de vue auquel on se place.

    Le domaine ne serait-il pas ainsi avant tout politique, avant même d’être de nature économique? Orientation de l’Allemagne vers la Russie, plutôt que vers l’actuelle zone euro?

    Je ne suis pas assez calé en… « sciences » économiques pour y répondre. Ni d’ailleurs en politique.

    Encore moins en « boules de cristal »…

    1. S’il y avait une solution, ne pensez-vous pas qu’on l’aurait trouvée ?

      Elle est politique mais pas au niveau où vous la cherchez. Des éléments simples de mathématiques permettent de montrer que le capitalisme implique un fonctionnement à crédit, or à ce niveau la limite est atteinte…. Le capitalisme est fondamentalement en déséquilibre, mais actuellement on tente dans un ultime effort de le faire rentrer dans un équilibre fictif, qui lui est antithétique.

      Donc il faudra bientôt restructurer les dettes pour commencer, mais davantage, car cette étape signera la fin de l’absolutisme de l’économie et de la finance sur la vie sociale et politique. Il est possible qu’après la Tunisie, après l’Egypte, ce soit le tour d’un pays européen, puis un jour l’Allemagne. La FIn de l’Histoire a été décrètée de façon prématurée.

      Ceci pour dire que lorsqu’on sortira d’un financement à crédit de l’économie, parce que tout le monde sera forcé de constater que le déséquilibre du système lui est inhérent, et que les dettes ne seront pas remboursées et que l’argent n’est plus là, nous seront forcés de distribuer la richesse pour que le système fonctionne. Et cette distribution ne sera plus axée sur des critères capitalistes.

      Ce système est insauvable, et insolvable. Or, annuler la Dette ou la restructurer revient à annuler la toute puissance de l’argent et à en reprendre un contrôle politique, et ainsi de fil en aiguille à administrer l’économie. Car on n’annulera pas 2 fois la dette. Il faudra vivre sans argent prêté faute de créanciers, et donc distribuer de l’argent, qui sera créé ex nihilo, et n’aura de valeur que si l’on fixe les prix. Ce qui revient à sortir du capitalisme….

      Soit la dette, soit pas la dette, entre A et non A il n’y a pas de tierce solution, sauf dans la logique floue, la fuzzy logic. Alors c’est de la magie et je m’abstiendrai.

    2. Pour la France on pourra reprendre notre petit train-train de dévaluation compétitives…avec les conséquences financières associées.

    3. Bruno
      Allemagne ne quittera jamais la zone euro, bien au contraire, elle défend cette monnaie artificielle coute que coute. Pour elle, l’euro est un outil indispensable pour assurer son hégémonie économique en Europe continentale.

    4. Décrocher l’Allemagne (et satellites) de l’Euro permettrait d’une part à chaque zone, EuroMark et Eurosud, de trouver des parités équilibrées en fonction de leur santé : un EMark élevé et un ESud dévalué, d’autre part, et c’est à mon avis déterminant : décrocher l’euro du néo-libéralisme allemand pour le + grand bien de l’ensemble de la population de l’union. Parce qu’il faut bien reconnaître que ce sont les allemands qui imposent leurs lois aux autres, et ces lois les avantagent, et eux seuls.

      En tant que pays exportateur du fait de l’austérité imposée citoyens aux allemands, il lui faut impérativement des marchés d’accès facile, qu’un EMark élevé face à un ESud faible ne permettrait pas autant. Ce qui marche en Allemagne ne marche pas forcément ailleurs.
      En gros, du fait de leur masse ils font du dumping social et importent le boulot de leurs clients. Normalement les parités des monnaies devraient en subir les conséquences mais il n’y a qu’une seule monnaie, et les allemands refusent de partager pour rétablir l’équilibre : il y a quelque chose qui doit craquer. Là c’est la Grèce, et le Portugal est en ligne de mire.
      L’Irlande a un tout autre problème avec une conséquence identique : ils ne peuvent ni dévaluer ni rembourser, et se serrer la ceinture à s’étouffer n’est pas non plus une solution.
      Revenir à sa monnaie d’avant l’Euro ne serait pas une bonne solution, toutes les monnaies seraient attaquées séparément, par contre éjecter l’Allemagne et garder l’Euro serait très bon pour tous, sauf pour l’Allemagne qui en a bien profité.

    5. Le néolibéralisme n’est pas qu’allemand, il est européen from zuesses : cf traité …si l’on ne retire pas les traités ad hoc, cela ne servira à rien …

  12. Apparemment, cette décote pour la dette grecque montre que les banquiers commencent à provisionner…

    En fait l’idée sous jacente est de permettre aux banques de se refaire une santé et d’apurer les pertes prévisibles, le rachat par la BCE et la FED étant l’autre partie du montage…

    La Titrisation était un moyen de noyer des dettes à risque dans d’autres logiquement moins risquées, la but revendre à d’autres les pertes potentielles des banques…

    Actuellement il faut donner du temps aux banques pour redonner la patate chaude à d’autres…

    Un bulle n’est qu’un transfert rapide de richesses, il y a bien évidemment un équilibre entre perdant et gagnant, sauf que dans la titrisation et autres techniques, les banquiers se sont apparemment repris leurs propres patates, ils ne savent plus qui est solvable…ils n’ont pas trouvé suffisamment de pigeons, bien évidemment les montants en cause étaient par trop importants.

    Donc toute l’idée est de faire monter les taux pour maximiser les revenus, apurer les pertes potentielles…de plus en plus vite, le temps est compté…

    Je suis convaincu que nous sommes dans un jeu de dupes, les états ont peur que les banques sautent et font tout pour les sauver, ils pensent que décider un rééchelonnement des dettes fera chuter les banques, les banques utilisent ce levier pour faire monter les taux et se refaire une santé le plus vite possible, et après …. le fameux double dip

    Les allemands en refusant d’aller plus loin ont envoyé un signal aux banquiers en disant on n’ira pas plus loin, les espagnols et les italiens ont vu leur taux diminuer dans la foulée…comme quoi !!!!

    Revenir au business as usual, non apurer les dettes oui, nous sommes dans la psychologie, entre des banquiers qui ont les cartes en main grâce à leur lobbying actif, des politiques qui, disons le, n’ont pas de c….e, avec juste comme idée, comment se faire réélire,…

    Je ne voudrai pas dire mais entre des banquiers qui touchent des bonus malgré leurs conneries et de politiques qui touchent leurs retraites plutôt agréables, malgré leurs conneries, je ne vois pas de différence…

    Le problème de ce monde est d’avoir dit que l’on avait des droits, on a oublié de dire qu’en échange on avait des devoirs, notre ancien dirigeant de Vivendi ex Cie des Eaux, vient de l’apprendre à ses dépends, à quand un verdict similaire pour celui ou celle qui a mis sur le marché français les 35 heures…ah oui elle serait favorite pour devenir notre prochain président….la même chose je vous le dis, le chacun pour soi…. la déraison humaine…

    1. Apparemment, cette décote pour la dette grecque montre que les banquiers commencent à provisionner…

      Pourquoi?

    2. Hhmm.. Bourdon.
      Nous venons surtout de voir, avec le cas de l’ex-PDG de vivendi, J6M, que le salarié doit être perdant face aux actionnaires.
      Nous retrouvons ainsi la logique Kerviel.

      Alors que l’actionnariat est en principe propriétaire de la société, non..???
      C’est bien lui qui embauche le PDG, non..???

      Ou m’aurait-on trompé..???

    3. En partie d’accord avec vos commentaires sauf la partie consacrée aux 35 heures et la condamnation éventuelle de son inspiratrice.
      Aux USA et Angleterre, ils n’ont pas les 35 heures et ne se portent pas à merveille…
      Quant à l’inspirateur de  »travailler plus pour gagner plus » quel sort lui souhaiteriez-vous au vu des résultats ?

    4. @Bourdon

      Vous avez une idée de la moyenne hebdomadaire du temps de travail aux USA, tous emplois confondus (parce que sinon c’est un peu facile, cf dernière livraison d’eurostat abondamment commentée) ?

    5. Je ne sais pas ce qu’est une heure de travail .

      Je ne suis même plus bien sur de savoir ce qu’est  » vraiment  » ou « réellement » le travail .

    6. Pour les 35 heures, sans doute peut-on trouver mieux…

      Je constate que moins de petits boulots en France qu’en Allemagne ou USA, donc sans doute toute comparaison est rendue bien difficile…

      Juste dire que quoique l’on dise, avec les RTT, c’est quasi 4 semaines en moins de travail dans bcp d’entreprises aujourd’hui…forcément cela fait mal…

      Par contre et pour les grandes entreprises, encore elles…, entre les déshabillages qu’elles ont souvent supprimé, d’autres petits avantages, la possibilité de faire travailler plus dans certaines périodes, les réductions de charges que souvent les PME ont mal géré…

      Reste ces 4 semaines de congés en plus….je constate que désormais même le milieu médical s’y est mis, quant aux médias, suffit de voir pendant les congés scolaires à la TV ou encore le bronzage de nos hommes politiques pour comprendre que les RTT tout le monde les as assimilés, sauf évidemment le petit patron qui doit lui se battre pour trouver des employés car malgré nos chômeurs, de nombreux emplois ne sont pas pourvus dans notre pays…

      Mais je ne polémique pas, je constate seulement que quand dans un secteur ou un pays, on change les règles comme cela fut fait en France, irrémédiablement cela crée un effet … pour ma part il a contribué à une désintéressement de l’envie de travail dans notre pays…

      Notre seul soucis soit que nous ayons été les seuls à le faire, nos amis de l’autre hémisphère n’en sont pas mécontents du tout…

      Bien évidemment c’est l’éternel questionnement de la lutte des classes dans notre pays, notre manque évident du sens économique….nous avons cependant la chance d’avoir de bons mathématiciens et deux banques dont les prêts sont supérieurs au PIB de notre pays, bref nous devrions être aux 1ères lignes quand la déflagration arrivera…

    7. @Bourdon
      Ben oui, en passant à 35h et parce qu’on a permis aux entreprises de s’adapter, les conditions de travail se sont détériorées : la charge de travail horaire s’est alourdie.
      Et si on repasse aux 39-40 heures, vous croyez que la charge va s’assouplir ? 🙂

      On continu à nous seriner qu’en travaillant plus on va réduire le nombre de chômeurs.
      Si c’est pas idéologique comme idée …

    8. @Bourdon

      On peut parler de la productivité également. Et quid de l’activité induite sur certains secteurs d’activité qui profitent de ce surcroit de temps libre ? Sans parler des effets produits sur les liens sociaux, non comptabilisés économiquement mais pourtant primordiaux. Comment en effet mesurer le bénéfice d’un parent plus souvent présent auprès de son enfant, de la détente procuré par des rencontres entre amis qui permettent de déstresser et d’arriver plus zen au travail ?

      En outre, parler de quatre semaines travaillées en moins, c’est bien joli mais combien d’heures perdues dans les pays au sens économique si affuté, où la précarité et les temps partiels sont plus représentés que chez nous ? Des heures non payées et qui n’alimentent pas la consommation et donc pas l’activité ?

      Quant au désintérêt du travail, je pensais naïvement qu’il était bien davantage du au court-termisme des investisseurs, à la course au profit, à la parcellisation des tâches qui font perdre tout sens au travail, à la managérialisation aveugle qui s’applique de façon monolithique quelque soit le secteur de production, au changement incessant de propriétaires, à la valse des fonds d’investissement qui pressent les entreprises comme des citrons, au fait que si l’on a pas la winner attitude, que si on s’éloigne d’un millimètre de la norme d’un employé corporate approved, on est mis instantanément de côté comme rebelle potentiel et probablement dangereux bolchevique fainéant. Les suicides de travailleurs doivent probablement s’expliquer par ce désintérêt du travail plutôt qu’à ses conditions je suppose…

      Mais je fais preuve d’une absence de sens économique assez scandaleux, je m’en rends bien compte.

    9. Les 35h n’ont que des effets positifs sur l’économie en général, si la droite ne les a pas supprimé c’est parce que personne ne le veut, et surtout pas les grands patrons. Meilleure productivité à cause de la possibilité de prendre des jours pour se reposer et profiter de la vie…
      Il y a largement assez de chômeurs pour combler les heures « manquantes », de ce point de vue il faudrait encore réduire les 35h de 15% : 30h, avec interdiction de faire + de 3h en heures sup, du moins ceux sans contrat cdi.
      Il n’y a que les intégristes du néo-lib qui veulent les supprimer, ce sont les mêmes qui aimeraient revenir aux 60 heures non-payées ou à peine et aux contremaîtres travaillant au fouet…

      La question du salaire n’en est pas une : si les gains de productivité étaient équitablement répartis le temps de travail pourrait être progressivement réduit sans perte.
      Un chômeur qui bosse n’est plus à charge, il paye ses cotisations et les retraites, il suffirait de lui faire une place, même si ce n’est pas un emploi touchant l’exportation c’est une création de richesse (ou une non-perte via les allocs et son temps socialement perdu).

    10. Quant au désintérêt du travail, je pensais naïvement qu’il était bien davantage du au court-termisme des investisseurs, à la course au profit, à la parcellisation des tâches qui font perdre tout sens au travail, à la managérialisation aveugle qui s’applique de façon monolithique quelque soit le secteur de production, au changement incessant de propriétaires, à la valse des fonds d’investissement qui pressent les entreprises comme des citrons, au fait que si l’on a pas la winner attitude, que si on s’éloigne d’un millimètre de la norme d’un employé corporate approved, on est mis instantanément de côté comme rebelle potentiel et probablement dangereux bolchevique fainéant. Les suicides de travailleurs doivent probablement s’expliquer par ce désintérêt du travail plutôt qu’à ses conditions je suppose…

      analyse parfaitement juste, en ce qui concerne les multinationales …organisation du travail trés responsable de cet état de fait …organisation du travail mise en place pour complaire aux pressions des fonds de pension et actionnaires divers et variés, correspondant au capitalisme sans frein ( lequel se retrouve étrangement mêlé à la société du contrôle et de la norme =) pas un poil qui dépasse ! rompez ! ).

  13. La question que je me pose: en quoi une sortie de l’Allemagne de la zone Euro serait une solution?

    Qu’entendez vous par « solution »? Quel mécanisme de sortie de l’Euro envisagez vous? Sans réponses à ces questions, votre question n’a pas de réponses.

    1. Une solution à la problèmatique de bon nombre de pays de ladite zone: une compétitivité de leur économie, à l’international.

      Il existe une dichotomie entre différentes zones de la… zone euro, que l’on retrouve en particulier au niveau de la balance des paiements (compétitivités relatives).

      Il est par exemple frappant de voir une telle différence entre deux pays comme l’Allemagne et à la France.

      Encore faudrait-il comparer ce qui est comparable, à savoir vers quels pays (« intra-zone euro », ou externe) ont lieu les exportations des uns et des autres…

      Ce qui me frappe? On parle essentiellement d’une implosion de la zone euro par sortie des pays les moins « vertueux ». Alors que cela pourrait tout autant être l’inverse…

      Ou un statut quo, et continuer « comme si de rien n’était »? Peu probable

      Oubien un retour au « Serpent monétaire » (=variations possibles)?

      Décision essentiellement politique, évidemment de nature stratégique.

      Mais bon, je ne suis pas économiste.

      Cordialement

    2. Heeeu.. Bruno. Le serpent monétaire est au contraire fixer les parités dans une fourchette réduite.
      C’est ce qui a permis de mettre en place des monnaies communes entre certains pays de la planète.
      C’est ça ou le bancor. Pour éviter les variations de change qui profitent bien aux autres.

      Mais de toute façon, mettre d’accord des pays au détriment relatif de leur population est illusoire.
      Le phénomène « midi à sa porte » est toujours bloqué en position maxi.
      Ce qui, en période de crise 29 puissance 100, est plus qu’amusant. On comprend là pourquoi il vaut mieux assommer un candidat à la noyade.
      Il va y avoir quelque chose qui va ressortir de plus en plus : les ricains préfèrent la tenue en otage plutôt que la négociation. Ce qui rejoint leur logique habituelle.

    3. Une solution à la problèmatique de bon nombre de pays de ladite zone: une compétitivité de leur économie, à l’international.

      Autrement dit, une guerre des monnaies au sein de la Zone Euro pour se renforcer dans une guerre au niveau mondial : plus on est de fous, plus on rit?

  14. Il faudrait tout de même essayer de coordonner les révolutions de l’Afrique du Nord avec 2-3 faillites d’état, saupoudrées de faillites de banques assez importantes, un zeste d’y perd un flation sur matières alimentaires et une chute du dollar vers les alentours de fin avril.
    Le mois de mai est un bon mois pour le réveil de la nature. 😉

    1. Tiens, ça me rappelle un peu John Williams, de shadow stats.
      En Avril 2008, il publiait son premier « hyperinflentation report » dans lequel il prévoyait l’hyperinflation et le collapse du dollar pour début 2010.

      Puis en décembre dernier, il prévoyait cela pour dans les deux mois qui viennent.

      Sans remettre en cause le fait qu’un scenario d’hyperinflation et de collapse du dollar est tout à fait possible (encore que personne n’a jusqu’à présent proposé un scénario de déclenchement crédible de cette hyperinflation, certains l’ont éssayé, comme Gonzalo Lira sur zerohedge, mais n’ont pas convaincu), celui ci a beaucoup plus de probabilité de se produire après une période prolongée de dépression déflationniste que dans les mois qui viennent.

      Il me semble que les arguments du camp déflationniste (eg automatic earth, mike shedlock, Charles Hugh Smith, Steve Keen, etc…) sont beaucoup plus convaincants.

    2. L’y perd un flation a déjà commencé, Chris.
      Et ce qu’il y a de marrant, est que l’Australie vient d’y ajouter sa petite touche perso en inondant les mines de charbon qui alimentent les aciéries mondiales.
      On va se sentir aussi à l’aise qu’un gosse kangourou dans la poche de sa mère qui fait du jogging.
      Mais l’important n’est pas la cause. Inflation ou déflation. Mais le résultat sur les populations qui vont la sentir de plus en plus mauvaise. Leur situation. Et dans la série des coupables, ceux qui sont à la tête serrent de plus en plus les fesses. Bizarrement… 😉

    3. Info à confirmer d’une source à moitié fiable : l’Inde cherche à acheter du pétrole contre de l’or…
      Eventuelle défiance du dollar…???

    4. L’y perd un flation a déjà commencé, Chris.

      Ah oui? Où ça (a part au Zimbabwe)?

      Quels critères utilisez vous pour conclure de la sorte?

      Parce qu’il y a une petite remontée de l’inflation en Europe et aux Etats Unis, c’est déja de l’hyperinflation? Qu’est ce qu’ils doivent dire au Brésil …

      Parce que le pétrole est à 100$/bl? Donc en 2008 quand il était à plus de 140$/bl, l’hyperinflation avait aussi commencé, puis elle s’est arrêtée d’un seul coup et maintenant elle revient?

      Comment définissez vous l’hyperinflation?

    5. Inflation des prix ou déflation des revenus, la réduction des niveaux de vie a commencé il y a plusieurs années et rien n’indique que la tendance devrait s’inverser, tout au contraire, elle accélère. Les ricains sont les + touchés via le prix des matières premières importées, de l’effondrement de l’immo et la fin du crédit bon marché mais les européens en ont leur part aussi via l’austérité rampante et les « réformes structurelles ».
      Pour sauver le dollar Bernanke jongle avec l’eau et le feu en injectant d’énormes liquidités dans un contexte de déflation, s’il ne noie pas le dollar il le fera flamber, et peut-être bien les deux à la fois. Une hésitation, un événement extérieur, le moindre hoquet, et tout lui échappera des doigts.

  15. Autre définition de la politique: « C’est l’art de choisir entre des inconvénients contraires »

    1. Elle s’accorde assez bien avec ce que nous observons, à ceci près qu’il n’y a pas beaucoup d’art là-dedans !

    2. Si, François, ça s’appelle « l’Art de durer en politique« . Demandez à Ben Ali, Moubarak, Mohammed VI, Berlusconi, Sarkozy, Merkel, Obama et consorts… Petit art de gâte-sauce certes, mais petit art.

    3. On parlait donc bien de contradictions et non pas de dilemmes .

      Mais on n’est pas plus rassuré .

      A propos , en repensant à Corneille , j’ai du me rendre à l’évidence qu’il y a aussi des morts au rendez vous de ses tragédies .

      Mais au moins , dans le Cid Campeador par exemple , ce sont les vieux qui dégustent et la jeunesse qui s’en sort .

      C’est peut être la solution .

    4. @ juan

      Oui mais sauf que le Cid c’est pas une tragédie, même avec choix cornélien, mais une tragi-comédie. De la gnognote pour collégiens Clearasil. De la p’tite bière quoi.

    5. @Vigneron :

      Certes mais le héros cornélien , c’est du grand cru . Il est vrai qu’il est prêt à s’oublier totalement et à mourir par honneur et par devoir .

      Dans le spectacle que nous offrent les hommes que nous avons élus , on cherche l’honneur et on ne sait plus à quel devoir ils répondent .

      Le CId tragi-comédie ou tragédie , ça s’est discuté , car si on lit bien jusqu’à la fin le devoir continue à peser sur les deux jeunes .

      Mais il y a eu des adultes pour leur déblayer le terrain ( qu’ils ont un peu bousculer eux mêmes) .

       » Les grandes âmes ne sont pas celles qui ont plus de vertus et moins de passions que les autres hommes ( ou femmes) , mais seulement celles qui ont de plus grands desseins . »

      PS : j’ai connu un vigneron bouguignon qui pour montrer son mépris d’un fournisseur , assénait :  » ce gars là est tellement nul , qu’il se saoûle à la bière ! »

    6. @ juan

      La bière ? De qué parlatz ?
      Nous ici on dit : « Té le pôv, l’est tant malheureux qu’il tisane au Bourgogne ! Te dire !« 

  16. A propos de la Grèce :

    – Emprunt à 3 mois :

    Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 3 mois : 0,470 %.

    France : taux d’intérêt des obligations à 3 mois : 0,622 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN3M:IND

    Et la Grèce ?

    Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 3 mois ?

    Jeudi 20 janvier 2011, pour un emprunt à 3 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,10 %.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/23/97002-20110123FILWWW00058-grece-un-emprunt-pour-la-diaspora.php

    – Emprunt à 6 mois :

    Allemagne : taux d’intérêt pour les obligations à 6 mois : 0,640 %.

    France : taux d’intérêt pour les obligations à 6 mois : 0,744 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN6M:IND

    Et la Grèce ?
    Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 6 mois ?
    Mardi 11 janvier 2011, pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,90 %.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/11/97002-20110111FILWWW00482-grece-leve-195-mds-en-dessous-de-5.php

  17. Content de constater que la perspective d’une stagflation (avec une légère croissance quand même) gagne enfin du terrain sur ce blog au profit de celle de la déflation qui, jusqu’à peu, restait pour vous la voie la plus probable. Certes, rien n’est complètement joué, les forces déflationnistes cachées dans les bilans restant difficilement mesurables.

    En démocratie, l’histoire montre souvent que le temps finit par affaiblir les détenteurs du pouvoir politique, mais aujourd’hui, tout s’accélère et se complexifie.
    Le « court termisme » démocratique de façade, principalement du à cette soif permanente de plus grande transparence et de rapidité d’information, et vous en êtes un bon exemple, devient un réel handicap politique et, de fait, des décisions fondamentales se prennent trop rapidement et sans le peuple.
    La complexité d’une mondialisation des échanges sans gouvernance globale rend le chemin de moins en moins lisible et pour l’instant le social en fait les frais, mais la démocratie ne le supportera pas longtemps. Les fédéralistes Français et Allemands savent bien que seule l’intégration sauvera le projet européen, mais l’obligation de résultats imposée par la finance, les médias et le consommateur insatiable raccourcissent l’horizon stratégique. Depuis 2 ans cette intégration avance, à l’européenne bien sûr c’est à dire de manière chaotique mais surtout sans consultation des peuples, car les politiques préfèrent cacher les déséquilibres systémiques de la situation économique mondiale, ce qui est je pense une erreur, car les gens pourraient entendre et comprendre. A force de vouloir cacher, les théories du complot et les raccourcis simplistes fleurissent comme les coquelicots sur la colline.
    Rien n’est simple, aussi faut-il se garder des réflexions populistes à l’emporte pièce du type, « l’euro est mort », même si c’est certainement bon pour le Buzz.
    Il manque dans cet article et dans l’énumération des difficultés souvent contradictoires à gérer, une réalité par contre plutôt positive, et qui permettrait de réussir ce mariage improbable « désendettement-croissance » : l’évolution de la demande intérieure des émergents, tout particulièrement en Chine (voir le monde de ce WE )
    Si l’austérité budgétaire avance de pair avec une réelle prise en charge d’une partie des pertes par les possédants, si l’inflation importée vient, comme cela en prend le chemin, diminuer le fardeau de la dette des pays de l’OCDE et que, dans le même temps, l’énorme potentiel de la demande intérieure des émergents se concrétise dans les années qui viennent, portant ainsi la croissance mondiale, alors le pire ne devient plus certain.
    Le pire pourrait alors venir, plus tard, du manque de ressources et d’énergie pour faire correctement vivre ensemble plus de 8 milliards de personne dans seulement 20 ans : http://lecercle.lesechos.fr/node/32970

    1. Sachant qu’un « possèdant » consomme à peu près 20 fois ce que le commun des mortels actuels ou à naître consomme ou demandera à consommer , il est donc vital de se débarrasser des possèdants et d’empêcher ceux qui échappent au massacre de se reproduire .

      On aura résolu le problème actuel et celui de  » dans 20 ans » .

    2. Content de constater que la perspective d’une stagflation (avec une légère croissance quand même) gagne enfin du terrain sur ce blog au profit de celle de la déflation qui, jusqu’à peu, restait pour vous la voie la plus probable. Certes, rien n’est complètement joué, les forces déflationnistes cachées dans les bilans restant difficilement mesurables.

      Prière d’expliquer comment on va avoir une « stagflation (avec une légère croissance quand même) » durable quand :

      . les salaires diminuent
      . l’endettement privatif (ménages et entreprises) bat des records historiques, croissait à un rythme de plus de 10%/an pendant le boom et maintenant ne donne plus aucun signe de vie

      Les forces déflationnistes sont difficilement mesurables dites vous? Et les plus de 140 000 milliards de $ de dettes (publiques et privées 350% du pib de l’occident) « cachés dans les bilans » vous croyez sans doute que ce n’est pas de trop?
      La dernière fois qu’on est arrivé à un niveau similaire (300% du pib de dettes publiques et privées) en occident, c’était en 1929. Et il a fallut attendre jusqu’a la fin de la seconde guerre mondiale pour que ce niveau ait diminué de moitié pour voir un retour durable de la croissance et de l’inflation.

      La moitié de ces 140 000 milliards de dettes vont devoir être liquidées : voilà les « forces déflationnistes ».

      Et les « forces inflationnistes », que vous estimez sans doute ne pas être difficilement mesurables, vous les mesurez comment?

    3. @ Chris06

      L’énorme endettement actuel est de fait un énorme facteur déflationniste.

      La folie de la situation, il n’y a pas d’autre mot, est qu’une nouvelle bulle est simultanément crée via la création monétaire des banques centrales, de jure ou de facto.

      Et que des hausses des prix à la consommation sont enregistrés, en raison de celles des matières premières, d’origine spéculative.

      A quel saint se vouer ? Que mesurer et comment ? Que faire pour y répondre ?

    4. @ chris06.
      Effectivement, plusieurs forces en présence qui bougent en permanence. Mais les facteurs d’une déflation probable ont considérablement baissé depuis 2008. Je me permet de reprendre ici un article récent sur ce sujet sur le blog de Bataille :

      « Une stagflation est une stagnation de l’activité dans un contexte inflationniste. Celle de 73 était liée à deux causes : la montée excessive du prix des matières premières en particulier énergétiques (choc pétrolier) et un usage immodéré de la planche à billet. Les banques centrales ont jusqu’à présent imprimé beaucoup de monnaie pour éviter une nouvelle poussée de déflation. Elles n’arrêteront pas de la faire avant un moment. La BCE a ramassé l’équivalent de 10 milliards d’euros de dettes souveraines du 10 au 15 janvier, c a d la quasi-totalité du papier mis aux enchères par las PIGS la semaine dernière. Et quand la banque centrale manque d’appétit, les pays d’Asie prennent le relais car ils n’ont aucun intérêt à ce que l’euro s’effondre ou que l’Europe tombe en récession. Les déficits bancaires sont ainsi systématiquement comblés par les états qui s’endettent auprès de créanciers consentants, obligés ou fictifs. Les gouvernements y compris européens socialisent donc les pertes bancaires depuis 2008 et n’ont pas d’autres solutions que de créer de la monnaie en abondance pour ce faire. Il y ont d’autant plus intérêt que si l’inflation targetting monte à 4 ou 5%, la dette globale se résoudra plus vite. »

      La suite : http://futures.over-blog.com/article-pourquoi-nous-dirigeons-nous-vers-une-stagflation-65312643.html

    5. Je ne sais plus quel membre du gouvernement ou autre avait dit à propos du risque de pauvrete accrue en France que pour environ 15 Millions de français la fin du mois se jouait à 50 voire 100 euros près.
      Avec les hausses récentes de l’énergie, les déremboursements, etc, etc, … la ligne rouge se rapproche pour des millions de personnes simultanément.

      J’aimerais que l’on m’explique comment on aura de l’inflation dans ces conditions de paupérisation galopante voire de la stagflation.
      Autre signe : les soldes. Avez vous remarqué le fiasco ?

      Nous courrons droit à la déflation, à mon humble avis.

    6. L’état lorsque … augmentation d’un fonctionnaire ….. laisse attendre le fonctionnaire, … qui reçoit donc des mois et des mois après un pactol de tous les mois de son augmentation jusqu’à lors non règlée … généralement jusqu’en mars….
      cela cependant qu’en février, l’état ponctionne le tiers provisionnel, une avance de l’impôt estimé mais non encore calculé ….
      enfin voilà, celà ne date pas d’hier, mais ….

    7. @François Leclerc,

      L’énorme endettement actuel est de fait un énorme facteur déflationniste.

      Exact, auquel il faut ajouter le taux de chômage très élevé aux USA et en Europe, ce qui exerce une pression négative sur les salaires, qui engendre une perte de pouvoir d’achat des ménages dans ces régions, d’autant plus forte si il y a inflation du prix des matières premières importées.

      De l’autre coté il y a les facteurs inflationnistes, les politiques monétaires des banques centrales qui cherchent à maintenir les taux d’intérêts des dettes publiques et privées au niveau le plus bas possible combinées avec les politiques de stimulation keynesienne des différents gouvernements

      Si on cherche à prévoir ce qui va se passer dans les dix années à venir, il faut chercher à analyser quelles forces vont réussir à l’emporter sur la durée et non pas se limiter à une analyse du type « les forces inflationnistes l’ont emporté sur les douze dernier mois donc cela sera le cas sur les dix années à venir ».

      Donc, deux questions essentielles :

      1. la puissance des forces déflationnistes (niveau d’endettement public+privé maximum et chômage très élevé) va t’elle avoir tendance à baisser ou augmenter dans les dix années à venir
      2. la puissance des forces inflationnistes (maintient des taux d’intérêt des crédits aux acteurs publics et privés au niveau le plus bas possible et stimulation keynesienne) va t’elle avoir tendance à baisser ou augmenter dans les dix années à venir

      Pour moi, il n’y a pas photo :

      1) ne va certainement pas baisser sur la durée

      2) va définitivement baisser sur la durée:
      d’une part la stimulation keynesienne devient politiquement impossible à faire passer, aussi bien en Europe qu’aux Etats Unis mais aussi en Chine et dans les autres pays émergents qui sont en proie avec une inflation qui devient trop importante.
      D’autre part la politique d’assouplissement quantitatif qui vise au maintient des taux d’intérêts réits publics et privés devient de plus en plus inéfficace et engendre de plus en plus de spéculation à la hausse du prix des matières premières.
      Ce qui veut dire que les banques centrales vont :
      – soit devoir augmenter le rythme d’assouplissement quantitatif et risquer de voir la spéculation sur les matières premières se transformer en crise de confiance dans les monnaies, panique, et collapse hyperinflationniste des principales monnaies de réserve: ce qui est, bien évidemment, le scénario catastrophe que les banques centrales et l’oligarchie cherchent à éviter à tout prix car c’est du maintient du statut de réserve de ces monnaies qu’ils détiennent tout leur pouvoir et leur richesse.
      – soit devoir réduire le rythme d’assouplissement quantitatif et laisser les taux d’intérêts des crédits publics et privés augmenter inéxorablement

      @Jef,

      il n’y a pas moyen de discuter avec des gens qui confondent la situation dans les années 70 où les facteurs déflationnistes étaient inexistants (taux de chômage en occident au plus bas de l’ordre de 3% et niveau d’endettement public + privé au plus bas de l’ordre de 170% du pib) avec celle aujourd’hui où les facteurs déflationnistes sont énormes et sont loin de baisser (taux de chômage de l’ordre de 10% en occident et niveau d’endettement maximum de l’ordre de 350% du pib).

    8. Chris06.
      Les chapitres 2, 3 et 4 ne font pas référence aux années 70 mais à la période que nous traversons, vous devriez les lire.
      Les tenants de la déflation sont en règle général certain de leur fait car il est clair que cette possibilité satisfait le très fort pessimisme que l’on ne peut que ressentir lorsque l’on comprend mieux le fonctionnement de l’économie. Mais tout ne va pas si mal et imaginer que la moitié du stock des dettes de l’occident va être liquidée c’est allez vraiment très très loin dans le côté sombre. Il ne faut quand même pas oublier qu’avant cette crise, en 2007, le déficit public moyen de l’ensemble de la zone euro par exemple n’était que de 0.6% du PIB, ce sont les plans de sauvetage du monde financier et la baisse progressive des impôts qui nous ont mis dans le pétrin.
      Beaucoup il y a deux ans et demi, voyaient avec certitude une déflation mondiale majeure dès 2009 compte tenu de la montagne de dettes publiques et privées dans les pays de l’OCDE, niveau d’endettement que beaucoup découvraient d’ailleurs.
      Rien de tout ça malgré la force de la crise et depuis quelques mois les indicateurs habituels montrent un frémissement inflationniste, donc ce n’est pas si simple.
      Et puis, entre la déflation et l’hyperinflation il y a quand même un peu de place, ce ne sera peut être pas tout ou rien, heureusement.
      La véritable question sur les années à venir sera la force de la demande intérieure des émergent et de l’Asie et à quelle vitesse.
      Si cet apport de croissance peu utilisé jusqu’à présent, soutient la croissance mondiale en remplaçant progressivement la partie de la croissance des pays de l’OCDE qui pourrit le système, que les déficits publiques de ces mêmes pays retrouvent des niveaux acceptables grâce à une bonne gestion des budgets en appuyant surtout sur le levier recettes, et que l’on fait le bon choix de « qui va chez le coiffeur ? », sous entendu pas que les états, alors les pertes sur dettes publiques et privées pourraient être limitées, le spectre de la déflation oublié et l’inflation pourrait faire le reste.
      Mais bon…

  18. Maintenant que Mélenchon est disqualifié, il nous faut un nouveau Zorro – ou plutôt Robien des Bois ou Jesse James – réjouissez-vous mes frères : le voici : un authentique homme de gauche – un opportuniste qui n’ a peur de rien et qui sent le vent tourner….bah, s’ il veut se placer à gauche de DSK, il doit rester de la place…. La bonne nouvelle,je suppose, c’est qu’il se confirme que les idées évoquées sur ce blog sont suivies ou plutôt récupérées par certains politiques.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110123.OBS6768/montebourg-pour-une-mise-sous-tutelle-des-banques.html

    1. je lis le bouquin de Mélenchon, « tous dehors », mais seulement qu’en je prends le bus, alors que je ne prends jamais quasi le bus, donc j’ai bien peu avancé …
      cependant bien au moins deux à trois fois, alors que je manifestais, quoique je manifeste manifestement peu, …
      mais dans cette grande ville de Marseille, …
      j’ai été étonné de constater la présence de Mélenchon en soutien de ces manifestations …
      donc j’en reste là, ..
      pour moi, Mélenchon n’est pas déconnecté du réel, et celà ne date certainement pas d’aujourd’hui …

    2.  » Maintenant que Mélenchon est disqualifié »
      Pouvez-vous justifier ? ou donnez vos sources ?
      J’ai dû manquer un épisode , pas la TV, radio en panne etc…
      Ce type m’intéresse. Certains partent de loin puis
      retournent leur veste pour se rapprocher des manipulateurs
      d’ opinion, ou leur complaire. Lui, semble-t-il, a fait le contraire…
      Suicide ou prescience de la survie ?

  19. Vigneron ! moi aussi j’suis pour la p’tite lichée d’vin rouge a’que un biscuit !

    Boutons les hors de nos vignes ces faux bouilleurs de cru !

    1. Au fait :
      est-ce que les vignerons ont réussi à bouter la réforme des fabriquants de vins ???
      (fabriquer le vin, quel ineptie, lui ajouter de la sciure pour le tanin en plus de le chaptaliser et j’en passe, … pour qu’il est toujours le même goût …. et appeler ça du vin ….
      il paraît qu’il existerait même des fûts en aggloméré parfumés à la banane au cassis ou que sais-je …

  20. En ce qui a trait à la restructuration et au paiement de la dette grecque, ses partenaires se résoudront probablement à «larguer la Grèce», c’est-à-dire à l’éjecter de la zone euro et à la laisser se démerder… plutôt que de couler avec elle. Simple hypothèse et non pas un souhait. 😉

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